En partenariat avec les Tréteaux de France, centre dramatique national dirigé par Robin Renucci.
On sait l'influence que l'ouvrage de Carl Einstein, Neger plastik (1920) - qu'il convient de traduire par La Sculpture nègre et non L'Art nègre - a pu avoir dans l'histoire de l'art européen. Or, on ignore le plus souvent, tant les notes sur l'art nègre de Tristan Tzara, publiées à Zurich dès 1916, que ses travaux sur ce qu'il nommait "la poésie nègre". Son expression, désormais lexicalisée, permet de montrer comment (et pourquoi) il a eu l'idée de recueillir scrupuleusement, scientifiquement peut-on dire, les chants de guerre ou les hymnes des travaux et les jours des peuples africains et océaniens. Comment il s'en est servi pour dynamiter la poésie française contemporaine d'une part; leur donner accès à l'anthologie de la poésie mondiale d'autre part. Pour finir, un pont sera dressé entre cette curiosité poétique et l'extraordinaire collection d'art africain qu'il sut constituer.
Henri Béhar, professeur émérite à la Sorbonne, spécialiste des littératures françaises d'avant-garde, éditeur des Œuvres complètes de Tristan Tzara
Thomas Fitterer, comédien
Maryline Fontaine, mise en espace