Femme à la lettre

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Auguste Renoir
Femme à la lettre
entre 1890 et 1895
huile sur toile
H. 65 ; L. 54 cm avec cadre H. 86 ; L. 75 cm
© RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie)
Auguste Renoir
Femme à la lettre
entre 1890 et 1895
huile sur toile
H. 65 ; L. 54 cm avec cadre H. 86 ; L. 75 cm
© RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie)
Auguste Renoir
Femme à la lettre
entre 1890 et 1895
huile sur toile
H. 65 ; L. 54 cm avec cadre H. 86 ; L. 75 cm
© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
Auguste Renoir (1841 - 1919)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Ce genre de figure, posant de manière un peu figée, est assez inhabituel chez Renoir. Le peintre préférait en effet saisir ses modèles dans des attitudes plus naturelles. La jeune femme, vue de trois-quarts, assise, la tête reposant sur sa main droite, semble réfléchir au contenu d’une lettre qu’elle tient dans sa main gauche.
La lettre n’est qu’un prétexte pour Renoir qui dépeint ici une jeune fille à la manière des figures de fantaisie du XVIIIe siècle réalisées par Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), dont plusieurs sont conservées au musée du Louvre. Malgré la pose statique du modèle, et son regard détourné du spectateur, une grande gaîté et une grande fraîcheur se dégagent du tableau.
La même jeune fille a posé pour d’autres toiles de Renoir. Il l’a peinte à deux reprises debout, vêtue du même costume, tenant un panier d’oranges, pour une composition destinée au marchand Paul Durand-Ruel (1831-1922). Il l’a dessinée à la sanguine et à l’aquarelle. Elle a posé enfin pour une toile appelée Jeune bretonne, conservée dans une collection particulière.
Les tons rouges de la jupe et des bretelles contrastent ici avec la blancheur du corsage et les tons de bleu du tablier et du fond. L’emploi dominant de cette couleur est exceptionnelle chez l’artiste.