Marie Laurencin

Marie Laurencin
Fonds Alain Bouret / DR
Corps de texte

Marie Laurencin apprend la peinture sur porcelaine puis suit les cours de dessin de la ville de Paris et de l’Académie Humbert. En 1907, elle bénéficie d’une première exposition personnelle et rencontre Pablo Picasso (1881-1973) et le groupe d’artistes du Bateau-Lavoir de Montmartre, puis le poète et critique d’art Guillaume Apollinaire (1880-1918). Elle vit avec lui une liaison passionnée nourrie d’échanges intellectuels et artistiques jusqu’en 1912. Un temps sensible au fauvisme, Marie Laurencin simplifie et idéalise les formes sous l’influence des peintres cubistes. À partir de 1910, sa palette vire au gris, au rose et aux tons pastel.
La guerre la prive de ses nouveaux marchands qui sont des ressortissants allemands. Elle-même a épousé, durant l’été 1914, un baron allemand et ne peut revenir définitivement en France qu’en 1921. Sa palette s’est alors assombrie.
Marie Laurencin a sans doute rencontré le jeune Paul Guillaume (1891-1934) grâce à Apollinaire vers 1912. Il est un temps son marchand dans les années 1920. Revenue à Paris à cette époque, elle commence à peindre des personnages féminins élancés et vaporeux qu’elle reprendra par la suite dans des toiles aux tons pâles, évocatrices d’un monde enchanté. Elle peint les portraits des célébrités parisiennes et réalise des décors de théâtre, en particulier pour les Ballets Russes. Elle développe dans ses œuvres un goût pour la métamorphose, réunissant deux de ses thèmes favoris : les jeunes femmes et les animaux.

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